Les voeux du Président de la
République m'ont ramené 35 ans en arriere, en quelque sorte. Me voila
rajeuni. Je gratouillais dans mon bureau, attendant le repas amélioré,
quand ses mots sont sortis de la radio qui me tient compagnie. Mais
diable, que se passe t'il ? quel débit rapide, quel langage offensif,
que des je veux, comme un appel a la mobilisation, alors que la France
est prise dans la torpeur de la St Sylvestre, et que chacun moins
attentif que moi doit qui se doucher qui penser a sa soirée. Bref, j'ai
peur que ses mots tombent à côté. J'écarquille encore plus les oreilles
quand je l'entends chanter la réduction des dépenses, la baisse des
impôts, faisant fi des obligations raisonnables de cette fin d'année, à
savoir un bilan simple, et une direction claire pour l'avenir, dans une
atmosphere de douceur. Du coup, un peu surpris par ces mal(es) propos,
et me demandant qui lui avait servi de plume, je décidais de jouer au
Francois Mauriac du 31 décembre 1968.
Francaises,
Francais, et vous tous Habitants de cette France que nous aimons tant,
ou citoyens du Monde, qui m'écoutaient ce soir.
2013
se termine. Pour la deuxième fois de mon mandat, je viens vous
présenter mes voeux. Ce fut une année difficile, à bien des égards, pour
beaucoup d'entre nous. Malgré les efforts que je vous ai demandés, qui
sont lourds, qui n'ont pas manqué de susciter des réactions, la France a
encore vu son endettement public augmenter, même s'il le fait de façon
désormais plus faible qu'avant, à des taux bas.
La
croissance a continué de se trainer, à des taux faibles, et le chômage
n'a pas manqué d'en sentir les conséquences. Bref la situation est
pénible et voila 6 ans qu'elle affecte durement beaucoup d'entre vous.
Face à cela, il m'appartient, en tant qu'élu de toute la Nation, ayant
en charge son destin, et assumant la responsabilité de l'Etat, de vous
expliquer mon sentiment profond à ce sujet.
La
France est un bon et vieux pays, dont l'Histoire appartient au fond des
âges. Elle s'est faite a partir de Paris, dont je vous parle, pour
progressivement atteindre les frontières que l'on connait, puis au
XIXeme siècle, devenir un pays colonisateur sur bien des continents,
Afrique, Asie. C'est alors qu'elle était un Empire rayonnant, riche, et
heureux - ne parle t'on pas de Belle Epoque - qu'une guerre stupide
ravagea l'Europe, guerre dont nous allons commérorer cette année le
centenaire de la déclaration.
100
ans, à peine une vie d'homme d'aujourd'hui. 4 ans de combat sur son
sol, contre son proche voisin, 2 millions de morts ont bouleversé tout
le monde de la Belle Epoque. L'Allemagne était ruinée, la France
victorieuse était exsangue et couverte de dettes, l'Empire austro
hongrois avait disparu, et la Russie était devenue marxiste.
D'une
certaine facon, les années qui suivirent furent autant de soubresauts
issus de cette folie. Crise du franc, crise des dettes, crise de 1929,
montée du populisme allemand, déclin de la natalité française faute
d'avoir retrouvé nos forces. Tout se liguait pour hélas combiner une
deuxième fois la folie des hommes et des peuples et ruiner une deuxième
fois l'Europe, et le Monde.
Cette fois, plus de 50 millions de morts en payèrent le prix. Tout était à reconstruire. Rien ne subsistait de l'ancien monde. Les peuples nouveaux voulaient et la paix et leur indépendance. Dès 1947, L'Inde accédait à l'indépendance, la Chine s'établissait dans la République en 1949, et l'Europe elle même, ayant recouvré ses premières forces, faisait les premiers pas vers l'union, en 1954.
S'ensuivit une période unique dans l'Histoire de croissance économique, de développement des peuples, qui, s'il n'était pas parfait, laissait croire que les vieux démons étaient morts.....30 ans de croissance ininterrompue, la France relevée, à tel point qu'en 1973, elle semblait vouer à être la première nation d'Europe.
Mais j''arrête ici de rêver les yeux ouverts, les perspectives historiques n'existent plus, les présidents ne savent plus les trouver, et encore moins les indiquer.......... heureusement que je me souviens un peu.
Cette fois, plus de 50 millions de morts en payèrent le prix. Tout était à reconstruire. Rien ne subsistait de l'ancien monde. Les peuples nouveaux voulaient et la paix et leur indépendance. Dès 1947, L'Inde accédait à l'indépendance, la Chine s'établissait dans la République en 1949, et l'Europe elle même, ayant recouvré ses premières forces, faisait les premiers pas vers l'union, en 1954.
S'ensuivit une période unique dans l'Histoire de croissance économique, de développement des peuples, qui, s'il n'était pas parfait, laissait croire que les vieux démons étaient morts.....30 ans de croissance ininterrompue, la France relevée, à tel point qu'en 1973, elle semblait vouer à être la première nation d'Europe.
Mais j''arrête ici de rêver les yeux ouverts, les perspectives historiques n'existent plus, les présidents ne savent plus les trouver, et encore moins les indiquer.......... heureusement que je me souviens un peu.
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